Maurice Brochet qui travaille dans le carrossage de tous les véhicules
routiers se spécialise dans la construction et la réparation des planeurs pour
le centre de
vol à voile de Beynes – Thiverval.

Rue Saint Martin
La cheminée de la distillerie Marnier-Lapostolle
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Maurice Brochet avec le pinceau
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Rue Saint Martin
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Dans le domaine aéronautique, il construit également pour
le compte de particuliers des planeurs et des « Pou du Ciel ».
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Octobre1934 – Pou du Ciel pour le compte de l’Aéroclub de Paris
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Le 2 juin 1935, l’Aéro-Club de Paris achète une cellule du « Petit
Brochet » pour la somme de 10.000 francs. Maurice Brochet s’engage à
monter sur cette cellule un
moteur Poinsard 20/25 CV. remis par l’Aéro-Club.
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Les membres du Club l’utilisent journellement et l’exposent aux Champs Elysées, du 4 au 20 octobre 1935 au Salon de l’Aviation d’amateur, organisé
par le Réseau
des Amateurs de l’Air.
Le 9 mai 1936, un industriel parisien, M.Thierry Prieur qui agit tant en son
nom qu’au nom d’une société à constituer entre lui-même et MM. Letord,
Glaszmann et
Villeplé, achète, à Maurice Brochet, une cellule complète d’un monoplan
parasol dénommé « Libellule » pour la somme de 18.000 francs livrable aux
ateliers de la
Société Letord à Meudon au plus - tard le 11 mai 1936 avec les plans et les
gabarits.
Maurice Brochet autorise gratuitement M Prieur ou la société à faire usage
de son nom sur ce type d’appareil et dans la publicité qu’ils feront pour
son
exploitation.
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Cet appareil, répondant à toutes les exigences du programme de l’Aviation
légère est exposé au XV° Salon de l’Aéronautique 1936 à Paris.
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Letord avait de magnifiques projets avec ce petit appareil équipé d’un
moteur Mengin de 32CV. On parlait de le vendre 25.000 francs. C’était
séduisant… Hélas ! On n’entendit plus parler de lui depuis qu’il quitta la galerie du Grand
Palais jusqu’au 13 mars 1948 date à laquelle le journal les « Ailes »
annonce sa résurrection.
L’avion qui fut exposé au dernier Salon de l’Aviation avant-guerre a été
acquis en 1947 par un amateur de Brie-Comte-Robert, M.Jarry, qui
entreprend sa
reconstruction. Pour cela, il achète à M.Brochet un lot de pièces
détachées . Avec les plans et les tuyaux fournis par celui-ci, avec une
extrême complaisance et
gracieusement, la tâche est confiée et menée à bien par l’atelier
artisanal de Lucien Lefèvre et R. Beaujean à Villeneuve Saint Georges.
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Doté d’un moteur Poinsard 25CV puis d’un moteur Salmson 9AD de 40 CV, il
devient ainsi un MB 31 avec l’immatriculation F-WEAJ puis certifié avec
l’immatriculation F-PEAJ.
Le 12 octobre 1936, M Thierry Prieur passe une commande pour deux
appareils monoplan version biplace, double commande côte à côte suivant
les plans remis
par Maurice Brochet qui s’engage à en compléter l’étude, livrable dans
un délai de quatre mois. Le prix de chaque cellule est fixée à 15.000
francs, réglable en 5 échéances. Le moteur et les frais d’essais sont à
la charge de Monsieur Prieur.
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Le document original a été scané en 3 parties
Au centre, en bas et à droite : daté août 1936 et signé M.Brochet.
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Suite à des problèmes financiers avec M Thierry Prieur, Maurice
Brochet ne peut faute de capitaux poursuivre la fabrication des deux
appareils dénommés MB 40.
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Après la guerre, les deux exemplaires se trouvent à l’atelier de
Neauphle le Château. Chaque cellule est complètement terminée et même
peinte. Il ne manque que
l’atterrisseur, les mâts et le moteur.
L’un de ces appareils est acquis par des membres de l’Aéro-club de
Suresnes. MM Decoux et Filloteau en particulier sont les principaux
artisans de cet
achèvement. Tous y consacrent de nombreuses soirées. Ils le dotent d’un
nouvel atterrisseur, montent une roulette de queue, modifient le haut de
la carlingue
pour disposer d’une meilleure visibilité et équipent l’avion d’un moteur
Continental de 65 CV.
La structure est entièrement en bois, le revêtement des ailes et de
l’empennage est en contreplaqué.
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A Saint-Cyr l’Ecole, le 6 août 1949, Marcel Decoux, décolle pour la
première fois un biplace Maurice Brochet.
L’appareil effectue quatre vols : deux en monoplace, deux en biplace.
Décollage très court, montée facile. Aux dires de ceux qui ont essayé le
MB 40, celui-ci est
très maniable
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En janvier 1950 le journal « Les Ailes » précise que si la
fabrication du MB 40 était reprise aujourd’hui, Maurice Brochet le
modifierait certainement et
l’améliorerait. Mais, tel qu’il est, cet avion de 1936 n’est nullement
démodé à l’heure actuelle avec son fuselage bien galbé et son aile très
fine. L’habitacle est très
logeable puisque le fuselage n’a pas moins, au maître couple, de 1
m.13 ».
Basé à Saint Cyr l’Ecole, il est utilisé par l’aéro-club de Suresnes
pour l’entraînement de ses membres.
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1949 - M. Brochet à côté du MB 40 |
Le second exemplaire du MB 40 n’a pas subi un sort aussi heureux que le
premier. Amené à Moisselles, il est laissé en dehors des hangars, où il
pourrit lentement
sans profit pour personne. Il convient de dire que s’il est ainsi
abandonné, c’est après le jugement formel et sans appel d’un jury de
«connaisseurs» qui d’un
coup d’œil l’ont classé parmi les trucs à se casser la figure.
La libération lui permet de reprendre ses activités avec la réparation
des planeurs et des avions légers. Réparateur agrée de l’Air, son
travail est réputé par sa
qualité et son fini.
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Le Club Aéronautique Universitaire qui a sauvé un moteur AVA de 25 CV et
récupéré un vieux planeur Grunaü, a réuni ses deux choses pour en faire
un
motoplaneur.
Construit par les frères Simille et Maurice Brochet, ce planeur à moteur
auxiliaire est essayé avec succès à Beynes en juillet 1946 par Eric
Nessler qui le décolle du
premier coup. Puis Charron essaie de voir ce qu’il a dans le ventre avec
quelques virages impressionnants. Toute la soirée, on entend le bruit
rageur du
deux-temps au - dessus du terrain.
L’appareil est très maniable et a une vitesse d’environ 85 km/h moteur
réduit, cela malgré une hélice encore mal adaptée. Consommation 6 litres
a l’heure avec une
autonomie de 4 heures.
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Dans le journal « Les Ailes » du 20 juillet 1946, Raymond Sirretta qui
n’a aucune sympathie pour ces machines qui cessent d’être des planeurs
pour ne pas être
des avions reconnaît que c’est une belle réalisation. Il félicite les
Simille et Brochet dont il connaît d’ailleurs la qualité de construction
de ce dernier. C’est du beau
boulot, sérieux et fignolé. Un type dans la tradition.
Le 12 septembre1946, l’administration de l’aviation civile est confiée à
un Secrétariat Général de l’Aviation Civile et Commerciale ( S.G.A.C.C.)
qui crée un «
Service de l’Aviation Légère et Sportive » ( S.A.L.S.) dont le mode
d’action est essentiellement de mettre à disposition des Aéro-clubs des
avions et des
instructeurs.
Le 24 novembre1946, naissance du Réseau du Sport de l’Air ( R.S.A.) qui
est un groupement national de constructeurs amateurs. Le but du Réseau
est de se faire
connaître entre eux les constructeurs amateurs, de les recenser, de les
aider, de les conseiller. Les visites des experts du R.S.A. n’ont
d’autre but que de contrôler
la construction avant entoilage et d’activer la délivrance par le
Service Technique de l’immatriculation W qui permet les essais en vol
sur les aérodromes avant le
passage au Centre d’Essais en Vol de Brétigny sur Orge.
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